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~~°°° Pollux From Rio °°°~~

Pollux From Rio, quel nom… original. La musique le sera-t-elle autant ? Non. Donc c’est mauvais ? Non plus. Pour situer le groupe, commençons par dire qu’il s’agit de trois jeunes Français issus de formations locales qui ont décidé de se regrouper pour pondre une démo cinq titres moins d’un an après leur création. Heureusement, leurs expériences personnelles leur permettent de ne pas envoyer de « fils-à-papa-friqués-music » et le tout se défend malgré l’évidente immaturité du résultat.

S’agissant de la musique, le thème est à la fête et au revival rock/brit-pop, très prisé depuis deux ans. Les Pollux s’efforcent pourtant de ne plagier aucun de ses protagonistes et leurs précédentes expériences leurs servent à se démarquer dans un registre plus perso, une sorte de Franz Ferdinand rencontrant les Strokes écoutant de l’inde-rock états-unien. A ce titre, on ne peut que jubiler sur Maybe It Was Johnny? (entêtante) ou la quasi-ballade Burn Story (jolie basse). La démo délivre son lot de morceaux indéniablement punchy, taillés avant toute chose pour la scène et la danse.

Si Maybe It Was Johnny? rappelle le bon vieux rock avec certaines nuances de (soft-)punk, Automatic Future rentre dans une catégorie plus rentre-dedans aux accents de montées de gammes entraînants. L’ensemble est très cohérent mais heureusement on ne sent pas d’auto-copie trop évidente entre les titres, la crainte (un peu justifiée) serait qu’un véritable album ne devienne un peu répétitif au bout de sept ou huit morceaux… Mais les risques pris pour sonner hors mainstream devraient se révéler payants, il suffit d’écouter Flamenco Bar et ses variations psyché’.

Malgré l’indéniable travail encore à faire, la spontanéité des trois Pollux rachète la facilité de leur musique et leur donne même un « petit plus » face à toutes les autres formations françaises dépoussiérant actuellement le rock. Quand les guignols de seize ans s’imaginent que la rock ’n’ roll attitude suffit à faire de bons morceaux, Rio préfère garder sa fraîcheur quitte à être un peu creux (The Box). Espérons qu’un CD de soixante minutes ne deviendra pas lassant, ou que le trio ne se verra pas rebaptisé en Pollux From Gibus…